LA VILLE DURABLE DE DEMAIN S’INVENTE AU CŒUR DES QUARTIERS INFORMELS
Les données du projet
LE CONTEXTE
Des quartiers informels précaires face à la crise du logement
La croissance effrénée de Ouagadougou s’accompagne d’une crise du logement qui a fait naître, aux limites de la ville, de nombreux quartiers informels auto-construits. Non reconnus par l’État ces derniers pâtissent d’un manque d’infrastructures : eau, assainissement, voirie, électricité, etc. Les opérations de lotissement de l’État, qui les délogent, ne font que les repousser plus loin. Construits avec peu de moyens et peu de techniques, ils sont les premiers touchés par les inondations et le changement climatique.
Les quartiers informels comme source d’innovation urbaine
Ces quartiers auto-construits, sont pourtant très riches dans leur organisation et pourraient être le lieu de démarches urbaines innovantes et exemplaires pour la ville durable de demain. C’est le combat de l’ONG burkinabé YAAM Solidarité qui travaille auprès des habitants du quartier de Boassa depuis 3 ans et les accompagne dans leur projet d’amélioration de leur quartier
Une démarche participative pour la définition d’un projet commun
Grâce à leur implication, les habitants ont su se fédérer et créer un Comité de Quartier ainsi que la Fédération des Femmes de Boassa. Ils sont les porteurs du projet commun pour leur quartier. La multiplication des moyens d’implication dans ce projet commun : ateliers participatifs, arpentage avec les habitants, informations accessibles à tous ; permet de mobiliser la plus grande diversité possible d’habitants du quartier.
L’ESSENTIEL DU PROJET
Phase 2 du projet : l’accompagnement des initiatives locales d’amélioration du quartier
Partenaires principaux : YAAM Solidarité – CRAterre -Fondation Abbé Pierre
Après une première phase en 2018, consacrée à l’apprentissage des techniques constructives, le « projet participatif d’amélioration du quartier de Boassa » a pour objectif d’ accompagner les initiatives locales favorisant l’insertion socioéconomique et urbaine dans le quartier afin de contribuer à son intégration dans la planification urbaine.
Avec l’appui technique de l’association CraTERRE et financé par la Fondation Abbé Pierre, le projet va plus spécifiquement :
– Réduire la précarité de l’habitat des populations dans le quartier en mettant en place un fond rotatif habitat et un dispositif d’assistance à la construction.
– Produire des outils facilitant la restructuration du tissu d’habitation.
– Doter les populations des quartiers précaires des outils pour améliorer la gestion de leur environnement et leur cadre de vie.
– Générer des dynamiques au niveau national et de la sous‐région.
Les enjeux du projet dans le documentaire de YAAM Solidarité : Boassa, un avenir pour les non lotis
LA MISSION DE COOPTERRE
Accompagner le diagnostic pour un aménagement global durable du quartier
Partenaire technique du projet au coté de l’association burkinabé YAAM Solidarité, CoopTerre accompagne un travail de diagnostique participatif du territoire afin d’aider les habitants à mettre en place un plan d’aménagement global de leur quartier et développer des initiatives individuelles cohérentes.
Une étape importante de cette démarche est la réalisation d’une cartographie participative des espaces et de leurs usages. La carte produite permet avant tout aux habitants d’exprimer leurs attentes et leurs idées pour leur quartier et met en lumière les différents enjeux et leviers du territoire, afin de faire émerger un projet d’ensemble.
Un potager communautaire pilote permet la réalisation d’un premier projet commun.
LES PRINCIPALES ACTIONS
Une carte du quartier sera établie afin d’identifier les différents éléments qui composent le territoire et les enjeux : point d’eau et usages, espaces cultivés et enjeu alimentaire, cours, carrières, espaces publics, etc.
Réalisée au travers de différents ateliers participatifs et d’arpentages du quartier avec les habitants, cette carte permettra à la fois de déterminer les potentiels du territoire, les espaces à enjeux et les leviers de projet, et de faire émerger les besoins, aspirations, envies et savoir-faire des habitants.
Un travail de mise en cohérence collective du travail de concertation avec les potentiels du territoire sera ensuite réalisé afin de formaliser une vision partagée pour l’aménagement du quartier.
Durant tout le processus de projet une attention particulière est donnée à la transmission des savoirs produits aux habitants. Les documents et les informations seront formalisés afin d’être accessibles à tous.
Plusieurs ateliers seront organisés afin de valoriser les savoirs locaux et les mettre en synergie au sein du quartier.
Des habitants ou groupes d’habitants seront accompagnés dans des actions concrètes : initiatives d’agriculture urbaine collective, de prévention des risques et d’aménagement des carrières.
LES RESULTATS
LES ACTEURS LOCAUX
YAAM Solidarité
YAAM Solidarité est une association burkinabè, dont l’ambition est d’améliorer l’auto construction en s’appuyant sur la solidarité et l’entraide communautaire des personnes en difficulté, et de valoriser les matériaux locaux.
Elle :
- Fait le lien entre l’action sur le terrain et les acteurs locaux et internationaux
- Accompagne les habitants dans la création de coopératives et de fédérations
- Organise des formations à la construction en terre
- Sensibilise aux techniques constructives écoresponsables
- Accompagne les habitants dans la construction d’un projet commun
YAAM Solidarité
Local de l’association au cœur du quartier de Boassa
La Fédération Burkinabé des Habitant(e)s des non Lotis (FBHnL)
La Fédération Burkinabé des Habitant(e)s des non Lotis (FBHnL) est basée à Ouagadougou dans l’arrondissement n°7 au secteur 33.
Elle a pour objectifs de :
- Lutter contre les fléaux qui minent la société.
- Lutter contre la pauvreté.
- Lutter contre le mal logement.
- Initier des activités communautaires comme les travaux « faso bara », etc.
Comité de Quartier de Boassa
Projet d’aménagement d’un potager communautaire