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Eveline, co-fondatrice de CoopTerre

Bonjour Eveline, qui es-tu ? Que faisais-tu avant de fonder CoopTerre ?

Enchantée ! J’ai 62 ans et j’approche de la retraite à grand pas. J’ai fait des études dans l’écologie et plus spécialement en hydrobiologie, la biologie des eaux douces avec l’intention d’en faire mon métier, mais à la fin des années 80 il n’y avait pas beaucoup de débouchés dans cette voie. J’ai trouvé un premier travail comme chef de produit dans la vente de produits de laboratoire, j’ai évolué dans ce domaine pendant 30 ans dans des fonctions marketing et communication.

Que voulais-tu faire quand tu étais petite ?

En 3ème, mon professeur de SVT nous a fait un cours sur la pollution de l’eau, des rivières et de la mer. J’ai décidé que plus tard je voulais travailler pour lutter contre la pollution et sauver la planète : par l’intermédiaire de CoopTerre, je réalise en quelque sorte mon rêve d’adolescente – en tout cas j’essaie, à mon échelle !

CoopTerre, c’est quoi exactement ? Ça a commencé comment d’ailleurs ?

CoopTerre est une ONG reconnue d’intérêt général ayant pour mission d’agir pour le développement durable des territoires, en ville ou en zone rurale, dans les pays en développement mais également en France. Elle rassemble des personnes ayant envie de mettre leurs compétences et un peu de leur temps au service de projets concrets, qui ont un impact réel pour que chacun puisse vivre en harmonie sur son territoire.

Tout a commencé par des discussions avec Magali, ma fille, paysagiste et co fondatrice de l’association autour de notre envie de faire des projets ayant du sens et des impacts concrets sur le développement durable. Puis d’une rencontre avec Shango Mutambw un ami de longue date avec qui j’étais étudiante en Hydrobiologie, professeur à Kinshasa qui avait l’idée de développer une nouvelle technique d’agro pisciculture : l‘Aquaponie pour nourrir les populations de son pays. Enthousiasmées par l‘idée, nous avons décidé de monter ce projet ensemble, et l’association CoopTerre était née !

Et au fait, pourquoi CoopTerre ?

CoopTerre est la contraction de Coopération et Territoire, c’est le cœur de notre mission : agir pour des territoires durables pour et avec les populations

Quelles valeurs souhaites-tu transmettre à travers CoopTerre ?

Il y en a beaucoup quand on crée un tel projet, mais j’aimerais en particulier souligner les trois suivantes : vivre sur son territoire de façon durable et en harmonie avec lui, partager les savoirs et les bonnes pratiques, et enfin créer des liens et des échanges entre les peuples qui peuvent s’apporter des solutions mutuelles.

Quels sont les profils de l’équipe qui œuvre au sein de l’association ? Combien sont-ils ?

L’équipe active de CoopTerre compte une dizaine de membres, tous bénévoles. On y trouve des personnes de 25 à 65 ans, jeunes, en activité et retraités, avec des compétences en paysage, urbanisme, architecture et environnement pour certains, mais également en gestion, finance, communication, pédagogie et ingénierie pour d’autres. Une équipe très pluridisciplinaire et complémentaire que nous sommes fières d’avoir réunie !

Sur quel projet es-tu particulièrement intervenue dernièrement ?

Au printemps 2021, c’était le lancement du projet Terr’Eau à Kinshasa sur le terrain avec la remise en états des locaux et le démarrage des formations en Aquaponie pour les premiers bénéficiaires. C’était un moment très fort de voir ce projet devenir une réalité après des mois à écrire le projet et à chercher son financement. C’est extraordinaire de voir l’enthousiasme des maraichers et de suivre leurs progrès… Si vous voulez en savoir plus sur le projet, n’hésitez pas à cliquer sur ce lien : https://coopterre.org/portfolio-item/terreau/

Quels sont maintenant les grands projets à venir pour CoopTerre ?

Nous devons capitaliser sur les 2 projets de terrain en cours.

– Celui de Kinshasa (République Démocratique du Congo) sur l’agropisciculture doit être étendu à d’autres zones maraichères, une ferme école doit permettre de former des professionnels et une coopérative de vendre les productions.

– Ensuite, à Ouagadougou (Burkina Faso), nous participons à la mise en place d’un plan d’action prioritaire pour un quartier informel, avec l’ambition de créer des méthodologies de référence qui serviront pour l’amélioration d’autres quartiers et de développer des partenariats entre les professionnels (architectes, urbanistes et paysagistes) de France et du Burkina Faso.

Pour se développer CoopTerre doit aussi se structurer et s’organiser en s’appuyant sur les compétences de professionnels via le mécénat de compétence. Ainsi, WebAssoc nous a aidé pour l’amélioration de notre site internet et le cabinet Wavestone nous accompagnera cet automne pour notre organisation interne et notre recherche de financements.

Si je suis chef d’entreprise ou responsable RSE, comment puis-je aider au développement de CoopTerre ?

CoopTerre a besoin de soutien sous différentes formes : du mécénat de compétences comme indiqué plus haut, des locaux pour travailler, de soutien financier pour pouvoir se développer et initier des nouveaux projets, accueillir des stagiaires et faire face aux dépenses de fonctionnement.

Qu’est-ce qui t’a surpris / étonné au sein de CoopTerre ?

J’ai été très surprise de l’enthousiasme des personnes à qui j’ai parlé de ce projet, et ce dès le début : beaucoup d’encouragement et de nombreuses personnes prêtes à aider et qui sont toujours là 4 ans plus tard, c’est beau !

Les ONG qui travaillent dans les projets de développement sont un tout petit monde, il y a beaucoup de connexion entre les différentes structures. Les personnes qui y travaillent portent des valeurs altruistes et de respect remarquables.

Un dernier mot ?

Si vous souhaitez en savoir plus sur CoopTerre et pourquoi pas vous engager à nos côtés, c’est par ici : https://coopterre.org/sengager/

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