Habiter et mieux vivre dans les non lotis

Ouagadougou (Burkina Faso) - CoopTerre partenaire du projet

FEDERER LES HABITANTS DES QUARTIERS INFORMELS AFIN DE LEUR DONNER ACCES A UN HABITAT DIGNE ET INTEGRE AU TISSU URBAIN

Les données du projet

Localisation

Burkina Faso, Ouagadougou, quartier de Boassa

Date du projet

Janvier 2020 - décembre 2022

Partenaires

Porteur du projet : CRAterre en consortium avec Urba Monde France - Partenaires financiers : Agence Française de Développement(AFD) et la Fondation Abbé Pierre - Partenaire Local : YAAM Solidarité - Partenaires techniques : UrbaSEN, CarteONG, CoopTerre, GRDR, OpenStreetMap

Bénéficiaires directs

150 familles bénéficient d’un diagnostic et de l'amélioration de leur habitat - 100 maçons formés - 5 000 personnes du quartier bénéficient de la dynamisation de la société civile locale et de la réalisation de trois ouvrages communautaires.

LE CONTEXTE

En marge des grandes villes les quartiers « non lotis » prolifèrent

A Ouagadougou, le développement territorial n’est que très partiellement maîtrisé par les autorités en raison d’une forte poussée démographique conjuguée à un faible niveau de ressources et à l’absence d’instruments de planification et de gestion adéquats. En périphérie de la ville, les quartiers informels (« non-lotis » au Burkina-Faso) prolifèrent sans plan d’urbanisation ni cadastre, dépourvus d’équipements de base et d’infrastructures. Pourtant ces secteurs de développement de l’habitat et de la préservation de l’environnement constituent deux enjeux majeurs pour la capitale.

A Boassa, l’association YAAM Solidarité est implantée au cœur du quartier et depuis 2016, appuyé par CRAterre, puis par urbaMonde et urbaSen, elle travaille avec les populations et communautés locales. Plusieurs activités ont été menées (construction de logements pour des familles défavorisées, aménagement participatif d’une voie de desserte, réalisation d’un forage au profit des populations, accompagnement à la fédération des habitants et la dynamisation des groupes d’habitants, construction d’un centre polyvalent ; etc.…)

L’ESSENTIEL DU PROJET

Les habitants des « non lotis », acteurs du développement de leur quartier

Situé dans le quartier informel de Boassa à Ouagadougou au Burkina Faso, le projet, co-financé par l’AFD et la fondation Abbé Pierre, vise à améliorer les conditions d’habitat et le cadre de vie des habitants de ce quartier périphérique de 12 500 habitants situé à 10 km du centre, et à mieux intégrer ce quartier non loti au tissu urbain de la capitale.
Il s’agira de soutenir : l’organisation des instances citoyennes, les initiatives de développement local, une démarche de diagnostic / planification concertée et le renforcement des capacités locales de gestion territoriale et plus particulièrement :
– Accompagner les ménages à travers des outils et méthodes qui leurs permettent de produire des logements de qualité.
– Produire et partager avec les acteurs de la société civile des méthodes d’intervention et des leviers financiers adaptés à l’amélioration du quartier et de son habitat (portage habitant).
Accompagner les habitants sur le plan juridique, technique et financier et renforcer leurs compétences locales pour la réalisation de leurs projets collectif/ouvrages communautaires.
– Mettre à la disposition des acteurs des méthodes et outils permettant de générer une meilleure résilience dans les quartiers informel/spontané.

Via une concertation avec le Grdr (Guinée Bissau) et UrbaSen (Sénégal), impliqués sur les mêmes sujets, des éléments théoriques et méthodologiques concernant la production sociale de l’habitat seront développés

Plusieurs partenaires nationaux et internationaux participent à la mise en œuvre de ce projet :

CRAterre ; Urbamonde ; urbaSEN ; GRDR ; OSM Burkina Faso ; CoopTerre ; CartONG ;

LA MISSION DE COOPTERRE

Accompagner l’aménagement durable du quartier à travers les initiatives participatives

 

CoopTerre accompagne l’association YAAM Solidarité dans la réalisation de la cartographie participative du quartier de Boassa et la collecte de données sous forme d‘enquête ou de relevé terrain sur l’utilisation des espaces, les habitudes alimentaires et l’activités agricole existante.
Ces travaux permettront aux habitants de définir un plan global d’aménagement avec des axes prioritaires pour le développement du quartier.

LES PRINCIPALES ACTIONS

Identifier

Cartographie participative et identification des sites d’intervention prioritaires pour l’agriculture urbaine

L’élaboration de la cartographie permettra d’identifier les espaces vides susceptibles d’être exploité par le comité du quartier pour la réalisation de leur projet communautaire (spécialement sur l’agriculture urbaine). L’exploitation de ces espaces pourra se faire de façon temporaire en fonction de leurs disponibilités et des accords des parties prenantes.

Enquêter

Collecte de données, enquête sur les besoins.
Cette étape permettra d’établir un diagnostic précis de la situation alimentaire à Boassa, la productivité locale (type de production, occupation d’espace, les sources d’eau), l’état des lieux de production… afin de mieux connaitre les besoins et les difficultés rencontrées par les habitants ainsi que leur motivation et leurs freins vis-à-vis de l’agriculture.

Prioriser

Priorisation des projets et valorisation du plan d’action prioritaire
En s’appuyant sur les données collectées et la carte collective réalisée, les groupes d’habitants ( comité de quartier et fédération des habitants) seront accompagnés dans la priorisation de leurs projets et l’élaboration d’un « plan d’action » lors d’ateliers participatifs. Ce plan d’action constituera un plan de développement concerté avec les habitants et validé par les autorités publiques. Il permettra d’identifier les projets communautaires et de les prioriser.

Accompagner

Mise en œuvre des projets selon le plan d’action prioritaire.
Accompagnement des initiatives des habitants sur l’agriculture urbaine en lien avec l’aménagement des espaces (carrières, espace temporaire) et mise à disposition des communautés des cartes thématiques pour une meilleure planification et prévention des risques.

LES RESULTATS

Une carte sur les espaces cultivables dans le quartier est produite

Une meilleure compréhension sur l’utilisation et la disponibilité de la réserve foncière est établie

Des meilleures connaissances sont établies sur les types d’accords pour l’utilisation des espaces temporaires

Des ateliers habitants sont réalisés en complément des enquêtes terrain autour du sujet de l’alimentation et de la disponibilité du foncier.

Production d'un plan d'action prioritaire pour le quartier

LES PARTENAIRES

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